Tout va bien, nous avons un nouveau président des États-«Unis»

catastrumpfenEt si, aux dires de l’élu milliardaire, les élections présidentielles américaines de 2016 étaient effectivement « truquées » afin que le gouvernement américain puisse gérer plus facilement la prochaine crise planétaire… par l’armée ?

Ça ne prend pas de grandes connaissances en politique, en économie, en astronomie ou en environnement pour reconnaître que nous allons vers une catastrophe planétaire associée à un dérèglement climatique avec, en sus, un événement céleste incontrôlable (l’inversion des pôles magnétiques) comme épée de Damoclès.

Nous brûlons notre planète et gaspillons nos ressources à une vitesse telle qu’il est question d’un désastre prévisible d’ici 2020 (dans 4 ans). Alors, qui veut être à la tête du gouvernement américain pour gérer la panique, le désordre et le chaos ? Le complexe militaro-industriel, je vous le donne en mille. Le hic, c’est que les forces armées ont besoin de représentants politiques capables de faire passer de nouvelles lois martiales, surtout quand la population est armée jusqu’aux dents.

Il est clair, pour certains, que si le Congrès et la Chambre des représentants, majoritairement républicains, avaient eu une présidente démocrate, il aurait été difficile d’unir les parties opposées. La future présidente aurait augmenté la division dans les cercles de pouvoir et créé un schisme politique. Mais avec M. Trump à la tête du gouvernement, il se peut qu’il arrive  la même chose. Est-ce que les urnes électroniques des 20 états qui n’ont pas optimisé (disons oublié d’optimiser) leur système de sécurité informatique auraient pu « influencer » le résultat pour les 4 prochaines années se déroulent sous bonne garde républicaine ? Scénario du complot, me direz-vous, et spéculation totalement gratuite ? Oui…mais. Il est quand même étrange ce dénouement électoral américain. La politique intérieure américaine met constamment de l’avant la sécurité de la nation. Il se peut donc qu’il faille accélérer, si besoin est, la mise en place d’un représentant ayant des atomes crochus avec ce genre de pouvoir militaire qui contrôle déjà le gouvernement à bien des égards, et ce, depuis longtemps*.

Les présidents républicains comme Lincoln**, Grant, McKinney, Roosevelt, Eisenhower, Reagan, Bush père et fils et maintenant Trump ont adhéré à ce principe d’une organisation sociale américaine axée sur des valeurs militaires, où la liberté de porter une arme (et de l’utiliser pour se défendre) est plus importante que de valoriser la participation citoyenne dans de petites communautés. Résultat : La division sociale, augmentée par une peur de tomber sous les balles du premier venu, valorise l’expression d’une liberté individuelle violente. Pourquoi ne pas promouvoir une solidarité populaire bienveillante, inclusive et constructive au lieu de croire qu’il faut se faire justice soi-même dans un pays où il y a des ennemis à tous les coins de rue ? Les dirigeants politiques devraient se sentir responsables de ces divisions sociales où l’un se bat contre l’autre pour sa sempiternelle sécurité.

Plusieurs pays se préparent à cette éventualité que leur société, aux prises avec des catastrophes environnementales et des guerres civiles, soit « protégée » par la junte militaire. Les grandes puissances se militarisent à la vitesse grand V et le modus operandi politique est de réduire la solidarité citoyenne à la consommation de biens et de services afin de faire rouler l’économie. Les armées du monde, et celle des États-Unis en premier, sont convaincues que l’activité militaire et la présence de soldats sont nécessaires pour contrôler les grandes transformations et structurer les mouvements de populations.

Les sociétés qui « trumpent » leur population en leur faisant croire que seuls les corps armés peuvent rétablir l’équilibre social sont légions. Je dirais même plus, c’est un classique du genre pour que le changement, celui qui nous permettrait de devenir une planète unie, ne se réalise pas. En 2016, malheureusement, nous sommes revenus à l’homme fort, celui qui crie, peste et mord pour établir sa suprématie et dicter ensuite sa façon de voir la réalité. L’homme fort peut toujours réinterpréter les sondages en sa faveur, ne pas payer ses impôts comme ne pas respecter sa parole, car son idée de la démocratie et de la politique débute avec lui. Les insultes, les invectives et les mensonges entre Démocrates et Républicains détournent systématiquement les électeurs des sujets importants. Ce spectacle de marionnettes qui vise à définir qui serait le bon et qui serait le méchant est infantilisant : les bons et les méchants, les forts et les faibles, les riches et les pauvres, les maîtres et les esclaves comme le self made man et le clan les élites et, bien sûr, les prolétaires en colère et les universitaires à la Bernie Sanders. Cette polarité politique est le germe de la pensée militaire.

Le paradoxe de cette course à la présidence américaine est que l’aspirant à la Maison Blanche a raconté des mensonges ouvertement et à demandé aux électeurs de les croire car, une fois au pouvoir, il savait parfaitement que le jeu n’était plus le même. Élire un homme comme sauveur de la nation américaine est beaucoup plus simple que de discuter ouvertement de sa pensée politique et sociale, particulièrement pour un pays qui veut retrouver son identité d’antan. Nous sommes planétaires maintenant, que nous l’acceptions ou non, et la réalité américaine, totalement construite par des immigrants, est multiethnique. Alors de quelle identité parle-t-il ?

Avez-vous cru que Bush fils a été élu démocratiquement deux fois avec des machines intelligentes aux systèmes de sécurité défaillants ? Avez-vous cru en l’existence des armes de destruction massives ? Avez-vous cru que le 11 septembre était issu d’un attentat terroriste islamiste ? Maintenant, croyez-vous que Donald Trump est le représentant de tous les Américains, même si seulement 54,2% des électeurs ont voté et que statistiquement 47% de ce nombre l’appuieraient (25,4% des électeurs). Pour une population de 318,9 millions, il y a 226 millions d’électeurs et 122 millions ont voté en 2016. Conclusion : S’il y a 57,34 millions de pro-Trump, 261,56 millions d’Américains (82%) vont devoir accepter de se faire diriger par quelqu’un qui ne les représente pas. Comment se fait-il que la population approuve ce système des grands électeurs depuis plus de cent ans, en sachant d’élections en élections qu’il n’est pas vraiment représentatif de la majorité, mais de ceux qui peuvent en profiter ? Pas surprenant que plusieurs électeurs ne votent plus.

Il y a des signes qui ne « trumpent » pas. Préparons-nous à des transformations d’ordre climatique, sociopolitique et psychologique sur tous les continents. Malheureusement, de nouveaux mensonges présidentiels répèteront ad nauseam que tout est sous contrôle et que si l’armée est dans les rues, chez le voisin et s’immisce dans la politique internationale, c’est pour préserver la paix sociale et continuer le développement économique. D’après-vous, si la vente d’armes atteint des sommets dans les pays les plus riches, c’est sûrement pour nous aider à nous organiser pour le mieux, n’est-ce pas ?

michel_delage

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Références :

* Mises en garde d’Eisenhower, 1961
http://reseaux.blog.lemonde.fr/2013/10/26/mises-en-garde-eisenhower-1961/
…Cette conjonction d’une immense institution militaire et d’une grande industrie de l’armement est nouvelle dans l’expérience américaine. Son influence totale, économique, politique, spirituelle même, est ressentie dans chaque ville, dans chaque Parlement d’État, dans chaque bureau du Gouvernement fédéral. Nous reconnaissons le besoin impératif de ce développement. Mais nous ne devons pas manquer de comprendre ses graves implications. Notre labeur, nos ressources, nos gagne-pain… tous sont impliqués ; ainsi en va-t-il de la structure même de notre société.

Dans les assemblées du gouvernement, nous devons donc nous garder de toute influence injustifiée, qu’elle ait ou non été sollicitée, exercée par le complexe militaro-industriel. Le risque potentiel d’une désastreuse ascension d’un pouvoir illégitime existe et persistera. Nous ne devons jamais laisser le poids de cette combinaison mettre en danger nos libertés et nos processus démocratiques. Nous ne devrions jamais rien prendre pour argent comptant. Seule une communauté de citoyens prompts à la réaction et bien informés pourra imposer un véritable entrelacement de l’énorme machinerie industrielle et militaire de la défense avec nos méthodes et nos buts pacifiques, de telle sorte que sécurité et liberté puissent prospérer ensemble.

** États-Unis d’Amérique   La guerre de la sécession 1861-1865   P.26

F.P Vigo-Rousillon

https://books.google.ca/books?id=bCFYAAAAcAAJ&pg=PA26&lpg=PA26&dq=lincoln+militaire&source=bl&ots=1bFN7Ce0hZ&sig=S1Z3Rxmt3Au9AF0iq_5C4R24Tnc&hl=fr&sa=X&ved=0ahUKEwi_ldPV2q3QAhVU5GMKHXFFD1MQ6AEISzAM#v=onepage&q=lincoln%20militaire&f=false

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