Le mal-être

Symptôme d’une mutation sociale et planétaire

etre_imageIl est normal que la détérioration de l’environnement, incluant les catastrophes naturelles, les ratés de nos différents systèmes politiques, les conflits entre les classes sociales comme les guerres de religions accélèrent les transformations d’ordre social. Le mal-être ne date pas de notre ère technologique et de ses outils « intelligents » qui nous font oublier le contact essentiel avec nous-mêmes, car ces transformations se répètent de manière cyclique depuis des centaines sinon des milliers d’années. Elle montre que les mutations d’ordre social et planétaire influencent inévitablement les états psychologiques des individus au point de créer une sorte d’insécurité récurrente. Pourtant cette insécurité pourrait devenir une occasion de synchroniser l’évolution de la société avec celle des individus et vice versa. Le mal-être existentiel actuel chez la population pourrait provoquer une prise de conscience quant à l’urgence d’évoluer personnellement ou, du moins, de faire évoluer la société. Continuer la lecture de « Le mal-être »

À homme déséquilibré, chien fou : L’obéissance à son maître

Chien fou 2Pour la première fois dans ma vie, j’ai rencontré un chien fou pendant mes vacances.

Il est connu que beaucoup de chiens sont des dépendants affectifs, que certains sont également jaloux et veulent dominer en mordant les mâles qui semblent leur faire ombrage. Ce dernier comportement de domination du chien peut être accentué par un dressage à  l’attaque dans le but de protéger le maître et son territoire. Le chien dont j’ai fait la connaissance avait tellement été corrigé qu’il en était devenu « fou ». Sa folie se manifestait par des épisodes d’angoisse canine. Pour en diminuer l’intensité, il fallait lui donner une couverture contre laquelle il pouvait s’acharner, comme si elle personnifiait la victime toute désignée de sa rage de mordre un attaquant imaginaire. Le chien avait un comportement tellement imprévisible que la relation avec les personnes et les autres chiens était problématique. Son énergie, définitivement mal canalisée, l’amenait à tourner sur lui-même et à courir après sa queue pour mordiller quelque chose qui bouge. Le pauvre chien, du haut de ses 2 ans, était psychologiquement contaminé par une éducation à la dure, où les punitions quotidiennes étaient ses références relationnelles. Continuer la lecture de « À homme déséquilibré, chien fou : L’obéissance à son maître »

La vie, principe universel et éternel

images soleilLe vivant*, défini d’une façon philosophique, métaphysique, spirituelle ou scientifique, comprend une multitude de dimensions où se déploient différents ordres de grandeur dans le même espace-temps. Ce qu’on appelle Vie est en soi un principe animateur universel. Tout ce qui est vivant forme sa propre substance à partir de celle qu’il puise dans son environnement et reproduit ce même principe de contraction pulsante et rayonnante entraînant automatiquement la production de plusieurs cycles de composition. Comme la vie dépasse de beaucoup le cadre de ses manifestations physiques, elle semble avoir une durée qui frise l’éternité dans le simple fait de garder intact ce principe de centre pulsant et rayonnant dans l’infiniment petit, l’infiniment grand et l’infiniment en mouvement. Continuer la lecture de « La vie, principe universel et éternel »

Avec César, ceux qui vont mourir te saluent !

Untitled1La politique  de «faire mourir» pour «faire vivre»

Le mâle dominant, chez certains mammifères, est celui qui est prêt à tuer ses rivaux pour garder une mainmise sur ses femelles. De ce comportement agressif, il résulte que le plus fort l’emporte toujours sur le plus faible, mettant de l’avant cette loi cruelle de la survie de l’espèce où seulement les plus combatifs auront le droit de se reproduire. Chez les êtres humains, c’est le « faire mourir » pour « faire vivre » qui persiste à travers les politiques de développement, lesquelles sont assez proches de l’instinct animal.

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Les archétypes : Une interface de transfert pour notre équilibre psychique

Réflexions sur les archétypes avec des citations de WIKIPÉDIA

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  1. Une tradition philosophique définissant des principes constitutifs
  2. Une preuve de l’existence d’une mémoire collective
  3. Une structure de représentation universelle faisant office d’interface de transfert
  4. Un champ de signification pour l’imaginaire humain

1-    Pour Platon, le monde intelligible (le monde réel, des hommes et de leurs perceptions) n’est que le reflet d’un monde idéal, formé de pures idées. Il s’agit de la théorie des idées platonicienne, que le philosophe Plotin, fondateur de l’École néoplatonicienne de Rome, reprend et développe, et qui a beaucoup inspiré Jung. Le philosophe grec Xénocrate donne cette définition de l’« Idée » ou « Forme intelligible » selon Platon : « L’Idée est la cause qui sert de modèle aux objets dont la constitution est inscrite de toute éternité dans la nature ». En réalité, le concept est utilisé dès avant Platon, par les présocratiques, qui mettent en avant des principes constitutifs des phénomènes, les archè en grec ancien (traduit souvent par les « principes »). Wikipédia

Les phénomènes perçus peuvent être traduits en principes constitutifs liés à plusieurs idées, lesquelles peuvent se simplifier en signaux électriques, magnétiques ou calorifiques, transférables en représentations symboliques archétypales (images primitives). 

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Évoluer par l’image

chevalLa question peut sembler naïve, mais, depuis l’affaire Charlie Hebdo avons-nous plus conscience de l’importance des images que nous véhiculons pour définir qui nous sommes ?

Les caricatures plus ou moins grotesques de Charlie Hebdo comme les vidéos de l’état islamique tranchant des gorges et détruisant leur propre culture en mettant en pièces des sculptures anciennes nous prouvent encore que l’utilisation des images pour exprimer des idées, qu’elles soient bonnes ou mauvaises, est une composante essentielle dans l’organisation de notre psyché. Les deux groupes se répondent comme un miroir grossissant, où chacun montre par l’image jusqu’où il peut aller dans son droit à l’expression afin de revendiquer haut et fort sa « façon de penser ». Bien sûr, provoquer le rire par l’absurde et la satire n’est pas comparable à provoquer l’horreur par le meurtre en direct. Par contre, il y a un dénominateur commun entre ces deux groupes qui s’affrontent dans l’arène de la morale, de la liberté d’expression et de la censure religieuse : l’utilisation de l’image. Continuer la lecture de « Évoluer par l’image »

L’humanité possède-t-elle une bonne santé psychologique ?

Bosch 1Nous sommes rendus à un carrefour important dans l’évolution de l’humanité : continuer à s’affronter, voire à se battre les uns contre les autres pour savoir qui seront les maîtres de la planète. Par exemple, certains religieux entretiennent la haine de l’infidèle et sont prêts à tuer ceux et celles qui n’ont pas la même vision de Dieu alors qu’ils sont censés représenter le summum de la compassion et de l’entraide parce qu’ils sont en contact avec « plus grand que soi ». Les nations dilapident leurs ressources naturelles en les vendant aux plus offrants alors qu’elles devraient protéger le patrimoine écologique pour les générations futures. Les multinationales se partagent les marchés en s’affrontant dans l’arène juridique et contournent les règlements pour mieux cacher leurs capitaux dans des paradis fiscaux alors qu’elles devraient participer à l’enrichissement des pays qui les accueillent. Est-ce vraiment un signe d’évolution d’entretenir ces paradoxes qui frisent le non-sens ? Qu’elles soient du domaine de la religion, de la politique ou d’une idéologie économiste, nos activités humaines doivent montrer un peu plus de « bon » sens pour nous éviter de retomber constamment dans ces paradoxes destructeurs. Notre imagination ne pourrait-t-elle pas devenir un fabuleux dénominateur commun pour changer de paradigme social et canaliser notre désir d’évoluer vers un développement axé sur la complémentarité, et ce, à tous les niveaux ? Continuer la lecture de « L’humanité possède-t-elle une bonne santé psychologique ? »

Regarder son image dans les yeux des autres

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Est-ce que l’image que vous avez de vous-même est perçue de la même façon par votre environnement de travail, par vos proches ou vos parents ? Reconnaissez-vous, dans le regard des autres, l’image que vous projetez en société?

S’exprimer est un besoin essentiel qui demande d’apprendre plusieurs types de langage en plus de véhiculer une  image de soi. Dans certains milieux où la communication est régie par des codes de conduite (l’armée, le monde juridique, le monde des affaires, la mode, etc.), il semble obligatoire de soigner son image et de pouvoir bien la connaître afin de s’affirmer dans l’environnement social choisi. Les images projetées, à l’intérieur d’un milieu de travail, sont souvent formatées par le rôle que nous acceptons, contribuant à façonner le monde dans lequel nous évoluons. Être un cadre, un subalterne ou un consultant teinte inévitablement la façon dont nous nous percevons. Pour chaque secteur d’activité, il existe des types « d’image de soi » véhiculant inévitablement des patterns comportementaux spécifiques (le guerrier, l’homme d’affaires, le mécène, l’intellectuel, le justicier, la victime, etc.). Faire la promotion de son image publique, c’est essayer de la retrouver chez les autres pour donner encore plus de sens à son effort quotidien. Continuer la lecture de « Regarder son image dans les yeux des autres »

«Faisons de la psychologie» entre nous : l’urgence de mieux se connaître

ecran_de_chienNous sommes dans un monde de spécialistes où, semble-t-il, le citoyen ne peut comprendre, faute de connaissances approfondies ou de formations scolaires appropriées, plusieurs concepts qui structurent notre société moderne. D’une façon insidieuse, une sorte d’étanchéité professionnelle s’est mise en place entre les spécialistes et les non spécialistes comme si certains domaines d’intérêt public tels que la santé, l’économie ou de la politique n’appartenaient plus qu’à ceux et celles qui possèdent un MBA ou un PH.D. Même la psychologie est réservée aux psychologues, taxant de « psychopop » toutes les formes d’approche qui ne sont pas approuvées par leur ordre professionnel. C’est à se demander si, entre nous, nous pouvons « faire de la psychologie » au quotidien sans être soi-même un psychologue, à l’exemple du citoyen qui désire « faire de la politique » sans nécessairement souhaiter devenir un politicien ou avoir un potager dans sa cour sans être agronome pour autant. Continuer la lecture de « «Faisons de la psychologie» entre nous : l’urgence de mieux se connaître »

La fragilité psychologique et le jeu 55 ICÔNES

photo_articleUn psychologue, chercheur à l’université, me disait qu’il ne voulait pas utiliser le jeu 55 icônes parce qu’il était certain que ce jeu allait augmenter la fragilité psychologique de ceux et celles qui l’utiliseraient. Mais qu’entend-on vraiment par fragilité psychologique ? Comment un jeu d’images projectives comme 55 icônes, dont le but est de valoriser l’imagination de son utilisateur, pourrait le fragiliser psychologiquement ?

D’entrée de jeu, la fragilité psychologique ne semble pas être une notion scientifiquement bien définie. Les spécialistes en santé parlent de fragilité psychique reliée à différentes sortes de trouble (troubles anxieux, troubles dépressifs, troubles bipolaires, troubles addictifs, etc). La personne qui vit une épreuve difficile au niveau personnel, comme après un accident grave, une peine d’amour ou un échec professionnel, pourrait accentuer son trouble et se mettre dans un état de fragilité extrême. Cette fragilité qu’elle soit d’ordre psychique (perte de sens) ou psychologique (comportementale et relationnelle) déstabilise à bien des niveaux et donne l’impression à la personne d’être incomprise par son entourage au moment où elle en a le plus besoin. Glissant tranquillement vers un mal-être, cette même personne se sent souvent démunie et dépassée par une situation qui l’oblige à redéfinir ses repères.  Il y a ceux et celles, par exemple, qui sombrent dans un isolement intérieur au point de voir leur estime de soi tomber à plat sans pouvoir y remédier, ceux qui résistent et se révoltent en étant violents pour signaler à qui voudraient l’entendre leur désarroi et ceux qui «gèlent» sur place et s’agrippent à une petite bouée que l’on appelle péjorativement routine ou « rituels » sécurisants. Il y a autant de sortes de fragilité humaine qu’il y a de personnes affligées et leur origine est multifactorielle, donc inévitablement très complexe et difficile à fixer dans des catégories. Ajoutez à cela les codes de vie, les croyances et les traits culturels et l’origine de la fragilité est encore plus difficile à cerner. Continuer la lecture de « La fragilité psychologique et le jeu 55 ICÔNES »